En septembre 2011, suite à un marché public lancé par la Direction des Monuments et des Sites du Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale (DMS-MRBC), l'asbl RPAW a mené une opération archéologique sur le site de l’église Saint-Denis de Forest. Cette opération a été réalisée en vue du dédoublement d’une ancienne conduite de gaz naturel programmé par la société Sibelga et qui nécessitait l’ouverture d’une tranchée de 60 m de long sur une largeur de 0,8 m et une profondeur de 1,1 m aux abords de l'église, classée depuis 1936.

Les vestiges les plus anciens appartiennent à deux sépultures à inhumation mises au jour à 1 m sous le niveau de sol actuel. Associées à une couche de limon gris contenant une importante quantité d’ossements humains, elles attestent de la présence d’un cimetière aux abords de l’église Saint-Denis. Bien que les tombes ne contiennent aucun matériel – ce qui tend à les placer dans un contexte chrétien – la céramique livrée par la couche de limon gris ainsi que celle des niveaux supérieurs permettent situer chronologiquement la nécropole avant le XVIe siècle.

Les fouilles ont également livré une portion de l’ancien  mur de clôture de l’abbaye, qui d’après les sources historiques aurait été érigé au XIIe ou XIIIe siècle et qui figure encore sur des documents iconographiques datés du XVIIIe et XIXe siècle. Ceci laisse supposer que ce mur n’aurait été arasé que lors de la restauration de Chrétien Veraart en 1926, ce à quoi la stratigraphie du site ne s’oppose nullement.
Un autre fragment de mur a été mis au jour non loin du premier. Constitué de briques dont le gabarit indique le XVIe ou le XVIIe siècle, ce mur pourrait être mis en relation avec les transformations qu’a subies l’église au cours du XVIe siècle et qui a notamment vu la construction de la Geesthuis et de la chapelle Saint-Joseph.
Les autres vestiges représentent divers aménagements urbains, réalisés entre le XIXe et XXIe siècle, tels que des conduits d’égouttage, un câblage électrique muni d’une gaine en bakélite, un ancien pavement ainsi que le rehaussement du niveau de sol entre l’église et la chaussée de Bruxelles par l’apport d’une épaisse couche de cendré.

Les différentes structures mises au jour aux abords de l’église Saint-Denis de Forest lors de la campagne de fouille de l’automne 2011 apportent une série de données utiles à la compréhension générale du site et à l’évolution de ce lieu de culte et dont il faudra tenir compte lors de futures excavations réalisées sur ce site.